Connaître les objectifs !

Au mois de février, je vous avais présenté quelques ressources qui me semblaient intéressantes quand à l'utilisation d'un HDSLR pour la vidéo.

Je vous parlais entre autre de la Vimeo Video School, qui depuis son lancement connait un grand succès et de nombreuses nouvelles leçons sont disponible. Après Philip Bloom qui nous proposait une série de cinq épisodes franchement sympa sur les HDSLR et Shane Hurlbut et sa série plus axée sur l'utilisation des ces appareils au cinéma, c'est un autre grand monsieur du milieu qui vient nous parler des objectifs en la personne de Vincent Laforet, pionnier des HDSLR !

Rien de bien nouveau, si comme moi vous étudiez le sujet depuis un moment, mais la réalisation sympa et les conseils qui le sont tout autant ne vous ferons par regretter de passer un peu de temps à regarder tout ça !

Voici donc Behind the Glass :

A plus !

Une épaulière compacte et pas cher !

Le plus gros problème que je rencontre en filmant avec mon 550D, c'est l'absence de stabilité. Je tremble et cela se sent beaucoup à l'image au bout d'un moment à tenir l'appareil à bouts de bras.

J'avais envisagé l'achat d'un Rig (épaulière) complet, confortable, mais imposant (et cher !) du type Shape ou Redrock Micro.

Pour mon utilisation, j'ai plus besoin de quelque chose de compacte, léger et discret. J'avais identifié deux produits qui correspondait à ce besoin. Le Runnning Man de chez Redrock Micro et le Striker chez Zacuto.

Running Man à gauche et Striker à droite.

Mais ces deux supports ont des tarifs très élevés ! De 400 à plus de 1000 dollars !

Heureusement il existe une solution beaucoup moins onéreuse, fabriquer soit même son épaulière... Ici encore le DIY (Do It Yourslef / Fait le toi même) permet d'économiser beaucoup d'argent !

Pour cela j'utilise une crosse pour monopode Manfrotto 361 (30€ environ), une poignée Rode PG-1 (20€), une vis avec attache porte griffe (5€) et un plateau d'attache rapide Manfrotto 200PL (25€). Voila le résultat :

Je remercie beaucoup Christophe Milet chez qui j'ai trouvé cette idée de bricolage. Pour le guide d'assemblage et les pièces nécessaires, je vous redirige vers l'article de son blog "Réalisation d’un rig pour DSLR de type RedRock Micro…", je ne vais pas paraphraser ce qu'il dit déjà très bien.

Il n'y avait qu'un défaut à tout ça, c'est que la partie de la crosse Manfrotto qui venait s'appuyer sur mon épaule était en plastique brut. C'était donc très glissant et pas forcement agréable. J'ai finalement découpé dans de la mousse haute densité (épaisseur 3mm), la forme de la crosse et avec un peu de colle j'ai obtenu quelque chose d'encore plus confortable.

Autant vous dire tout de suite que le confort d'utilisation du HDSLR est vraiment décuplé ! Ça ne vaut pas une épaulière complète, mais c'est un très bon compromis entre confort et compacité. 

Des reportages et des documentaires avec un HDSLR

Les HDSLR sont vu par beaucoup comme un outil pour faire du "cinéma", par là j'entends profité d'une image avec une faible profondeur de champs. Mais pourquoi ne pas appliquer ces jolies images à l'actualité et à un propos engagé ?

Dans le billet "un petit tour du web" je vous parlais de dslrnewsshooter.com qui a justement cette approche documentaire quand à l'outil qu'est le HDSLR.

Sur le site de Zacuto (un fabricant d'accessoire pour HDSLR) j'ai découvert cette vidéo (un peu promotionnelle c'est vrai...) faite par Jeff Hutchens où il parle de son travail sur un documentaire tourné avec un Canon 5D et des accessoires qu'il a utilisés.

Il nous montre son kit épaule, le matériel son pour combler le très mauvais enregistrement sonore inclus du 5D et tout un tas de choses !

Au-delà du matériel il nous explique surtout comment il l'a utilisé pour orienté son propos, ce qui est a mes yeux un plus essentiel !

Pour en voir plus je vous conseillerais encore une fois de vous dirigez vers dslrnewsshooter.com.

En bonus, deux vidéos plus axées sur le matériel et le coté pratique de l'accessoirisassions d'un HDSLR en mode ENG (Electronic News-Gathering / en gros et en Français, reportage et documentaire) :

Un grip pour votre HDSLR

Mais qu'est-ce que c'est un grip ?

Un grip a deux utilités pour un appareil photo reflex. D'abord, il permet d'avoir une deuxième poignée sous l'appareil, ainsi quand on shoot en mode portrait, on a une bonne préhension de l'appareil. Ensuite il sert aussi de batterie externe. La poignée peut recevoir deux batteries (ou des piles) pour alimenter l'appareil, ce qui assure une autonomie doublée.

Grip monté sur le 550D.

J'ai de grosses mains, et le 550D est un petit Reflex. Le grip est donc pour moi très intéressant car il me procure une poignée à ma taille.

Vous allez me dire "oui mais en vidéo on ne va pas tenir l'appareil en mode portrait, l'image serait à l'envers", et vous aurez raison !

Le grip est pourtant devenu pour moi un accessoire obligatoire en mode vidéo. Pourquoi ?

Parce que comme je le disais plus haut, l'autonomie est doublée et en mode vidéo les batteries s'usent plus vite qu'en mode photo.

Deuxième point fort, l'insertion des batteries se fait sur le côté du grip, et plus sous l'appareil. Quand l'appareil est posé sur un trépied ou un kit épaule, le logement de la batterie sous le Reflex est difficile d'accès et il faut tout démonter juste pour changer de batterie.

A gauche on voit la trappe du logement des batteries. 

A ce niveau là c'est déjà très pratique : l'autonomie et bien plus longue et quand il faut changer les batteries on gagne un temps précieux !

Mais attention, mesdames et messieurs, le grip nous réserve encore une autre surprise !

Si vous avez déjà tourné avec un HDSLR (un Canon surtout) ou si vous vous êtes renseigné sur le sujet, vous savez sans doute que ces appareils ont un "problème" de surchauffe. Au bout d'un moment d'utilisation (entre 50 minutes et une heure selon l'environnement), on voit apparaître un petit logo rouge clignotant sur l'écran qui nous dit "attention surchauffe, autodestruction dans...", il vaut mieux couper l'appareil et attendre qu'il refroidisse un peu.

Qu'est-ce qui cause la surchauffe ?

- Le capteur de l'appareil en lui-même. il est normalement fait pour capturer une image par une image, là on lui demande de travailler non-stop pendant longtemps.

- L'écran LCD au dos de l'appareil* et l'électronique embarquée : quand du courant se déplace dans les circuits, ça chauffe.

- La batterie, qui chauffe quand elle est utilisée. Et ça peut vite monter !

Mais attendez, si la batterie chauffe, quand on utilise un grip, la batterie n'est plus dans l'appareil mais dans le grip !

Eh oui, avoir un grip c'est aussi sortir la batterie de l'appareil et donc enlever le principal facteur de chauffe à l'intérieur de l'appareil.

Le grip officiel Canon BG-E8 coûte environ 130 €. On trouve des modèles génériques bien moins chers aux alentours de 60/80 €.

J'ai personnellement opté pour un modèle Phottix bien moins cher que le Canon qui a pourtant une qualité de fabrication remarquable et qui était de plus livré avec deux batteries compatibles.

Mon conseil est donc, si vous travaillez en mode vidéo avec un HDSLR Canon, considérez sérieusement l'achat de cet accessoire !

*Concernant l'écran, en branchant un moniteur LCD externe type Marshall, on enleve un élément de plus qui peut provoquer la chauffe de l'appareil.

Nouveau Rode VideoMic Pro

Alors que j'hésitais entre le Rode VideoMic et le Sennheiser MKE-400 pour donner un micro canon et un meilleur son à mon 550D, Rode sort un nouveau VideoMic : le VideoMic Pro.

Le gros désavantage du VideoMic premier du nom à mes yeux est sa taille. Je trouve qu'il est vraiment trop gros pour un 550D, alors que le Sennheiser MKE-400 est beaucoup plus discret.

Le VideoMic premier du nom, même sur un 5D il est énorme !

Le Sennheiser MKE400, mini taille, maxi son.

Pourtant j'ai déjà eu l'occasion de travailler avec le Rode est je suis très content de la qualité du son qu'il propose. Le nouveau VideoMic Pro se veut plus petit que son prédécesseur mais avec une qualité de son encore amélioré ! Je pense que je tiens donc mon futur micro...

Le seul à l'avoir testé pour l'instant est le célèbre Philip Bloom qui en est apparemment très content. Par contre au niveau du tarif c'est une autre histoire, là où le VideoMic est vendu environ $149, le VideoMic Pro serait proposé à $229. (Voir chez B&H, revendeur américain).

Au niveau de la connectivité, on reste sur du Jack 3,5 mm, le standard pour les DSLR et les caméscopes de point. L'alimentation se fait avec une pile 9V et promet 70 heures d'autonomie. La nouveauté intéressante, c'est la possibilité d'augmenter le niveau du micro à +20dB.

Le petit plus sympa :
Rode fournira gratuitement une bonnette anti-vent type "Deadcat" pour peu qu'on en fasse la demande sur Internet. Je pense qu'ils donneront plus de détails bientôt.

Plus d'informations sur le site de Rode.

Test : Bouchon de balance des blancs

C'est sans grande conviction que j'ai acheté ce bout de plastique transparent. Pourtant, pour quelques euros, je me suis dit que je ne prenais pas un un gros risque.

J'ai l'habitude comme beaucoup de faire ma balance des blancs en tenant une feuille de papier blanche devant l'objectif de la caméra. Mais est-ce que ce bouchon peut s'avérer plus pratique à utiliser en tournage ?

Voilà le dispositif de test que j'ai utilisé :

1. Je passe l'appareil en Balance des blancs automatique dans un environnement éclairé avec des néons, mon bureau.
2. Je prend une première photo qui servira de témoin.
3. Je place le bouchon devant l'objectif et je prends une photo.
4. Je règle l'appareil sur Balance des blancs personnalisée par rapport à cette photo.
5. Je prends une photo avec la nouvelle balance des blancs.
6. Retour au point 1, et je répète toutes les étapes. Au point 3 je remplace le bouchon par une feuille de papier blanc classique.

Pour illustrer le dispositif, je mets toutes les photos qui ont étés prises :

Balance des blancs automatique

Photo avec le bouchon de balance des blancs sur l'objectif

Balance des blancs corrigée par rapport au bouchon

Feuille blanche devant l'objectif

Balance des blancs corrigée par rapport à la feuille

Alors que remarque-t-on ?

• La balance des blancs automatique a une teinte jaune et est assez chaude. C'est un réglage assez correct mais pas vraiment satisfaisant.
• Le réglage de balance des blancs obtenu grâce au bouchon est bien blanc. Mais peut-être un peu trop. Il en résulte une image avec une lumière froide. Néanmoins le résultat est correct et prouve que le bouchon fonctionne.
• Enfin, la balance obtenue avec la feuille de papier est je pense le meilleur compromis. L'image perd le voile jaune (très visible dans l'ombre sous le bureau) mais garde une certaine chaleur. C'est le genre de réglage que je préfère et au final celui qui se rapproche le plus des vraies couleurs de mon bureau.

Pour conclure, je pense que le réglage obtenu grâce au bouchon de balance des blancs est peut-être trop extrême. Je ferai d'autres tests en extérieur dès qu'il y aura du soleil.

L'avantage du bouchon est par contre au niveau pratique. Il me semble être beaucoup plus simple de le placer devant l'objectif plutôt que de demander a quelqu'un d'aller tenir une feuille devant la caméra. En tournage léger c'est un avantage.

Il y a des situations où le bouchon ne sera d'aucune utilité. En studio, avec des éclairages sur votre sujet, la lumière ambiante de reflétera pas du tout celle qui arrive sur le modèle.

Mon avis :

Je conserve donc ce bouchon de balance des blancs précieusement dans mon sac, mais je ne l'utiliserai pas dans toutes les situations.